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Pulvérisateurs : une mécanique bien réglée

03 octobre 2018

Munis des Equipements de Protection Individuels réglementaires suivant la nature des liquides ou des poudres utilisées (blouse de catégorie III, gants en nitrile certifiés EN374-3, bottes certifiées EN13832-3, protections respiratoires…), les gestionnaires de gazons sportifs ont fréquemment le regard porté à l’arrière de leur porte-outils, déployant les rampes du pulvérisateur telles deux ailes, pour vérifier si l’application du fongicide, savamment dosé, ou du fertilisant liquide, se passe pour le mieux. Une habitude que tout bon professionnel qui se respecte adopte. Mais rien est à craindre, tant que le pulvérisateur est bien réglé…

Choix des buses

Eléments indispensables pour maîtriser la dérive, homogénéiser la pulvérisation et obtenir un débit constant, les buses nécessitent une attention particulière. Son choix va dépendre de plusieurs critères : le volume appliqué à l’hectare, la vitesse d’avancement et la pression d’utilisation. Si les buses d’environ 200 L/ha, à jet plat et à injection d’air, sont généralement utilisées pour des applications sur des surfaces sportives, le marché tend aujourd’hui vers des buses de 500 L/ha, car les professionnels appliquent de plus en plus de produits biostimulants qui nécessitent d’être suffisamment mouillés lors de la pulvérisation. D’où un volume plus important à l’hectare.

La nature du produit à pulvériser a également un impact dans le choix de telle ou telle buse. En principe, la buse à fente calibrée (à jet plat) est privilégiée. Polyvalentes, ces buses sont adaptées à tous types d’utilisation, en assurant une uniformité d’épandage (très fines gouttelettes) dans un angle d’action de 80 à 110°. Pour une application plus spécifique d’herbicides, l’utilisateur peut gagner en précision en optant pour des buses miroirs, qui produisent un jet plat et large de 110 à 150°. Cependant la répartition des gouttelettes n’est pas très homogène, à moins de placer la buse à 45° par rapport au point d’impact des gouttelettes. Ceci dit, la dérive est limitée. Autre application, autre buse : pour des pulvérisations de fongicides ou d’insecticides, les buses à turbulence, formant un jet conique, peuvent être utilisées. Dans tous les cas, il faut acheter des buses de référence identique, si possible anti-dérive, afin que le pulvérisateur reste parfaitement étalonné.

Étalonnage, les grands principes

Les fabricants de pulvérisateurs ne le répéteront jamais assez : l’étalonnage est la clé de la réussite pour pulvériser la bonne dose au bon endroit, sans déperdition de liquide. 

Etape n°1 :le professionnel doit connaître le type de buse, le débit (D), la vitesse réelle (V) du pulvérisateur et l’écartement entre buses (W). 

Etape n°2 :déterminer le débit des buses, en L/min, à l’aide de la formule suivante :

L/min = (D x V x W)

Etape n°3 :Mettre le pulvérisateur en marche et regarder s’il y a des fuites ou des bouchages. Inspecter et nettoyer, au besoin, les buses et filtres à l’aide d’une brosse. Remplacer un jeu d’une buse et d’un filtre par un jeu neuf identique sur la rampe du pulvérisateur. Consulter le tableau approprié de choix des buses, donné par le fabricant, et déterminer la pression nécessaire pour obtenir le débit des buses calculé à l’aide de la formule précédente pour la buse neuve. Mettre le pulvérisateur en marche et régler la pression. Recueillir pendant une minute dans le récipient doseur le liquide pulvérisé par la buse neuve et mesurer le volume du liquide recueilli. Régler plus finement la pression jusqu’à obtenir un débit adapté (résultat de la formule de l’étape n°2). Notons que les machines les plus performantes disposent d’un régulateur de pression et d’un manomètre. 

Normes

Tous les 5 ans, les pulvérisateurs automoteurs, traînés ou portés, dont la largeur de rampe est supérieure à 3 m, doivent être soumis à un contrôle. Après 5 ans d'utilisation, le propriétaire doit refaire un contrôle, ceci même si le matériel n’a pas de rampe ou avec la rampe la plus petite. Il faudra que ce matériel soit équipé au minimum d’un lave mains, qu’il puisse être lavé sur des bacs de rétention prévus à cet effet, et/ou assurer ces lavages en bordures de la parcelle qui vient d’être pulvérisée. Cette loi s’inscrit dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de décembre 2006 et de la directive 2009/128/CE du 21/09/2009. Seuls des organismes agréés par l’Etat sont habilités à délivrer le certificat de contrôle. Une liste est régulièrement mise à jour et disponible auprès du GIP Pulvés (www.gippulves.fr). A noter : si le contrôle s’avère négatif, un délai de 4 mois est accordé pour assurer les réparations du matériel et le soumettre à un nouveau contrôle. Pour éviter cette situation, il suffit de rincer régulièrement la cuve après chaque application, de contrôler les filtres régulièrement, de vérifier le niveau d’huile pour les pompes pistons-membranes…


Plusieurs sociétés proposent des pulvérisateurs de qualité, comme KuhnCornu ou encore CTD

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